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Baromètre des délais de paiement

Les mauvaises pratiques concernant les délais de paiement continuent d’avoir la vie dure.

Selon le sondage exclusif Infopro Digital Etudes / L’Usine Nouvelle / Elabe, réalisé entre le 5 août et le 15 septembre auprès de 208 décideurs de l’industrie, les dirigeants d’entreprises industrielles françaises constatent toujours des délais de paiement problématiques.

Près de 46 % des entreprises industrielles enregistrent des délais de paiement en moyenne supérieurs à 60 jours, le plafond fixé par la loi depuis 2008.

Pour 57 % d’entre elles, les retards dépassent 30 jours. Et la situation évolue peu. Depuis le début de l’année, 43 % des entreprises signalent une augmentation des délais de paiement de leurs clients en France.

La situation est paradoxalement meilleure à l’international, où près de sept exportateurs sur dix jugent stables leurs délais de paiement. Une entreprise sur deux se dit toutefois plus optimiste pour l’an prochain.

Pour être payé à l’heure, mieux vaut avoir pour clients des PME que des grands groupes. Selon notre sondage, 46 % des industriels constatent une dégradation des comportements de paiement des entreprises de plus de 5 000 salariés, contre 31 % seulement pour celles entre 10 et 250 salariés. Or, les conséquences peuvent être lourdes. Deux industriels sur dix estiment que plus de 3 % de leur chiffre d’affaires reste impayé au bout de douze mois. Près de trois entreprises sur dix ont dû renoncer à des investissements. Face à ce risque, l’arsenal mobilisé pour réduire les retards de paiement reste encore limité. La majorité des sociétés a mis en place une équipe dédiée à la gestion des paiements et vérifie la solvabilité de ses acheteurs. Un petit tiers seulement applique des pénalités de retard, mais 19 % supplémentaires ont prévu d’adopter rapidement ce dispositif. Pour s’attaquer réellement au problème, les industriels réclament davantage de sévérité de la part de la législation, 30 % réclamant la mise en place de sanctions plus sévères, 19 % militant pour un durcissement de la loi LME.

Publié le 28 novembre 2019 | Recocash